David Cando DC12 Maverick

Élevé dans une famille d’horlogers, David Cando a toujours abordé l’horlogerie avec respect et indépendance. Après des années passées dans les coulisses de maisons prestigieuses, il dévoile son nom en 2017 avec DC1. Huit ans plus tard, sa dernière création, le DC12 MaveriK, porte l’ADN de Vallée de Joux, mais propose une vision contemporaine et affirmée du détendeur double balancier.

La Vallée de Joux a toujours été un creuset de développement d’une grande complexité, avec des mécanismes d’organisation doubles profondément ancrés dans sa tradition. La Duality 1996 de Philippe Dufour reste la référence, ses neuf exemplaires imitant une rare montre d’école des années 1930. L’influence de Dufour se fait fortement sentir au Souléat, où les deux maîtres travaillent en vue l’un de l’autre. Cependant, Kando préfère s’éloigner de la symétrie classique, offrant une nouvelle garantie technique pour l’équilibre précis des oscillateurs couplés.

Le DC12 MaveriK dispose d’un système d’amortissement breveté au sein de son différentiel, assurant une distribution fluide de la puissance lorsque les deux balances ont besoin de puissance simultanément. Le spiral absorbe les interférences, évitant ainsi la perte d’amplitude et permettant à la mezzanine de « parler » sans compromettre la précision. Cette solution maintient le processus de centrage dans le rouage des secondes, conservant les avantages d’un chronomètre tout en évitant l’instabilité.

Avec un diamètre de 39,5 mm, le boîtier en titane grade 5 est plus compact et arrondi que les précédents modèles Cando, et ses courbes asymétriques sont soulignées par une alternance de surfaces brossées et polies. La couronne rétractable distinctive reste cachée à 6 heures et s’active d’une simple pression. La géométrie épurée du cadran poursuit ce thème : des index en titane aux angles étranges, un disque central en opale blanche marquant les heures et des aiguilles bleu flamme balayant une surface délicatement incurvée. A 12 heures, une petite ouverture dévoile les doubles balanciers et leurs absorbeurs d’interférences dans un dialogue continu.

À l’intérieur, le nouveau calibre C30 à remontage manuel renforce la passion de Cando pour l’horlogerie architecturale. Ses ponts gradués en titane épousent la circonférence du boîtier, offrant une profondeur dynamique rarement vue dans la construction d’un mouvement. Deux grands échappements à inertie variable, chacun équipé de vis en or et de coudes de bornes Philips, palpitent à 21’600 alternances par heure. La puissance est fournie par des tambours à double cordes, offrant une réserve de 58 heures. Le système de bobines breveté assure la douceur, empêche le rebond et sécurise le flux d’énergie. La vue depuis l’arrière du saphir est techniquement révélatrice et esthétiquement délibérée. Le DC12 MaveriK a reçu trois brevets tout au long de son développement, une densité rare pour un petit actionneur autonome.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une édition limitée numérotée, la production reste forcément réduite, dictée par le rythme artisanal de l’atelier Cando. Pour les collectionneurs sensibles à la tradition valaisanne et à l’expression indépendante contemporaine, le DC12 MaveriK représente un double battement de cœur séduisant.

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