Au milieu du célèbre paysage européen et des plages ensoleillées, ses principaux ports subissent une subtile transformation. Les navires de croisière, autrefois symbole de voyage sans soucis, sont désormais confrontés à des restrictions croissantes alors que les villes luttent contre les effets complexes du surtourisme.
Des canaux enchanteurs d’Amsterdam à la célèbre lagune vénitienne, les gouvernements locaux lèvent essentiellement des drapeaux d’avertissement – non pas pour capituler, mais pour un équilibre durable. Ces mesures, attendues d’ici octobre 2025, mettent en évidence le sentiment croissant : L’ère du tourisme de croisière débridé évolue vers des accords pratiques où les bénéfices économiques doivent tenir compte des besoins d’espace de la population. Cependant, alors que des ports comme Barcelone réduisent leurs capacités de croisière et que Cannes restreint les grands navires de croisière, des questions se posent : l’industrie peut-elle s’adapter efficacement sans déstabiliser les avantages économiques qu’elle offre ?
Le tsunami du surtourisme : les champs de bataille urbains d’Europe
L’Europe est au cœur du tourisme urbain mondial, où l’arrivée des croisières a considérablement augmenté le nombre de visiteurs. Amsterdam, par exemple, a l’un des ratios touristes/habitants les plus élevés, ce qui rend ses rues étroites très fréquentées aux heures de pointe. Bien que cet afflux soit économiquement bénéfique, il a suscité un mécontentement local, qui s’est manifesté par des protestations et des plaintes concernant la surpopulation. Les compagnies de croisière, qui génèrent des revenus importants pour les économies locales grâce aux frais portuaires, aux dépenses des équipages et aux achats touristiques, se trouvent dans une position difficile.
“Ces visiteurs du trottoir ? Nous dépendons d’eux”, a plaisanté un vendeur de Trieste. Cependant, les statistiques dressent un tableau différent : des infrastructures mises à rude épreuve et une qualité de vie en déclin poussent les villes à agir. En 2024, les ports européens ont accueilli plus de 30 millions de croisiéristes, un nombre qui devrait augmenter malgré une opposition croissante. En conséquence, diverses restrictions et mandats environnementaux remodèlent les itinéraires de croisière à travers le continent.
Assurance lagune vénitienne : protéger les trésors engloutis
La situation à Venise illustre clairement les défis qui se présentent. Depuis août 2021, les grands navires de croisière dépassant 25 000 tonnes brutes sont interdits d’accès au canal de la Giudecca et au bassin de San Marco, et sont redirigés vers des zones industrielles ou des ports extérieurs pour protéger le délicat écosystème lacustre de l’érosion et de la pollution causées par le sillage des navires. Cette mesure découle d’un décret pris en 2012, après la catastrophe du Costa Concordia, visant à prévenir des incidents similaires dans les voies navigables de la ville.
En 2027, les restrictions pourraient être légèrement assouplies : les navires de croisière pesant jusqu’à 60 000 tonnes et mesurant 250 mètres de long seront autorisés à utiliser le canal Malamoco-Marghera, un compromis visant à trouver un équilibre entre tourisme et protection de l’environnement. Cependant, alors que l’Italie envisage une réglementation plus large de ses eaux sensibles, y compris une réduction potentielle de 20 % du trafic maritime dans la lagune de Venise, des doutes subsistent. Ces mesures seront-elles suffisantes ? Avec des limites quotidiennes de passagers et des frais d’entrée déjà en place, Venise a connu une baisse de 15 % des visites de grands navires au cours de la saison 2025, bien que les petites croisières comblent le vide, maintenant la ville à flot pour le moment.
Campagne du canal d’Amsterdam : de 190 à rare
De l’autre côté de la mer du Nord, le port d’Amsterdam génère environ 105 millions d’euros par an de revenus de croisière, selon l’association industrielle CLIA. Cependant, en juillet 2024, le conseil municipal a annoncé un changement majeur : d’ici 2026, le nombre de postes d’amarrage sera réduit de deux à un, limitant les escales de croisière à 100 par an, soit près de la moitié des 190 escales enregistrées en 2024. Le terminal passagers d’Amsterdam devrait être transféré au Femcad à Oost d’ici 2035, éloignant ainsi les grands navires océaniques du centre-ville afin de réduire les nuisances liées au tourisme.
Les restrictions se multiplient : à partir de janvier 2027, tous les navires devront utiliser l’alimentation électrique à quai (également connue sous le nom de « repassage à froid ») pour réduire les émissions, tandis que les croisières fluviales – généralement considérées comme une alternative moins intrusive – seront confrontées à une réduction de 10 % de la taille de leur flotte d’ici 2026. Les navires n’obtenant pas la certification environnementale Green Award seront interdits à partir de l’année prochaine. Comme l’a exprimé un opérateur, ces « attaques » mettent en péril les 257 millions d’euros de dépenses directes du secteur en faveur des passagers à travers l’Europe.
Garniture de la gare de Barcelone : la Sagrada assiégée n’existe plus ?
Barcelone, connue depuis longtemps comme un haut lieu du surtourisme, tente de rectifier le tir, passant des différends sur les loyers à la résolution de la congestion des navires de croisière. Le maire Colbone a annoncé un accord important avec les autorités portuaires en juillet 2025 : d’ici 2030, elles réduiront le nombre de terminaux à Muel Adosado de sept à cinq, réduisant ainsi la capacité d’environ 16 % et visant à revenir à environ 31 000 passagers par jour après un pic d’environ 37 000. Cet automne, la gare du Nord devrait fermer ses portes, et les gares A et B suivront, la gare C devenant le point public central.
Cette décision annule effectivement le précédent plan d’expansion de 2018, qui comprenait la jetée MSC récemment ajoutée et une autre prévue pour 2027. Avec environ 185 millions d’euros d’argent frais s’ajoutant aux 265 millions d’euros précédents, ce projet par étapes (2026-2030) espère renforcer la durabilité malgré une augmentation d’environ 20 % du nombre de passagers début 2025 – probablement 3,6 millions. Pour 2024. Croissance, pour la première fois « pour la première fois », a déclaré Colbone ; Une note bienvenue pour les habitants subissant la pression du tourisme.
Slides Côte d’Azur : clips Cannes, douces vagues
Le charme de la Côte d’Azur masque souvent des enjeux sous-jacents. Cannes, célèbre pour son festival du film, va interdire les navires transportant plus de 3 000 personnes à partir de janvier 2026, dans le but de réduire la pollution et de gérer les foules. Nice, en revanche, a connu des hauts et des bas en matière réglementaire : dans un premier temps, le maire d’Estrosi a restreint les navires de plus de 450 passagers (et 2 500 à Villefranche-sur-Mer), mais a ensuite envisagé une interdiction régionale totale. Cette décision s’est heurtée à l’opposition des taxis, des magasins et des compagnies maritimes. Une tentative ultérieure échoua et fut combattue par le préfet des Alpes-Maritimes pour des raisons de liberté maritime et de commerce. À la fin de l’été, Nice est parvenue à un compromis, limitant le nombre de navires à plus de 900 à partir de juillet 2025, dans une mesure de protection.
Les ondulations du fleuve et l’ingéniosité de l’industrie
Quant aux fleuves, où l’Association européenne des croisières fluviales, basée à Bâle, représente la grande majorité (90 %) de la flotte, les défis proviennent des critères du Green Award d’Amsterdam et des restrictions sur les quais. Certains opérateurs, comme Riverside Luxury, Emerald et Amadeus, choisissent de mouiller plus loin ; Alors que les agences axées sur le luxe telles que The Luxury Travel Group expriment leurs inquiétudes quant au confort des voyageurs transatlantiquesCela pourrait les conduire vers des destinations moins restrictives. Les lignes intelligentes telles qu’AmaWaterways, par exemple, s’adaptent en accostant à Zaandam (facilement accessible via une navette courte), bien que les voyageurs qui souhaitent des itinéraires directs puissent plutôt opter pour des croisières sur le Rhin et le Danube.